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Bonjour à tous,

Sans relancer une polémique qui n'a pas sa place ici, je voudrais tout de même préciser certaines choses.
En premier lieu je suis un collectionneur de très longue date (plus de 40 ans) donc je sais de quoi je parle. Car dans le domaine des collectionneurs je passe pour un petit.... Pour quelle raison ce "racisme"? Pour la simple et bonne raison que je ne m'intéresse qu'aux petits objets, cartes postale, vieux papiers et documents... donc rien qui ne concerne les ramasseurs de "militaria"!! Eux, ce qui les motive, ce sont les armes, les uniformes, les munitions, enfin tout ce que je ne recherche pas !!!
Depuis moultes années j'organise des expositions, des conférences, donc dans ce domaine je sais de quoi je cause. Par exemples depuis 3 années nous avons été dans l'obligation de refuser la participation d'un collectionneur dans notre organisation.
En effet avec l'aide d'un de ses amis, ils amenaient de l'armement à profusion: armes (une vingtaine de fusils français, allemands, anglais, américains), grenades, obus, etc. je n'en avais jamais vu autant. Leur présentation ressemblait à un stand de "bourse aux armes". Mais ce qui nous a irrité au plus au point (et cela malgre deux avertissements) c'est l'apparition de deux affichettes sollicitant l'achat de documents militaires de 14-18. En fait ces messieurs étaient là pour faire leur marché...
Et je ne vous raconte pas le nombre de fois où j'ai du ramener des collectionneurs exposants à de meilleurs sentiments... en leur rappelant qu'une exposition n'est pas un marché de l'occasion.
Bien entendu tous les collectionneurs ne sont pas de la même trempe, mais il faut rester vigilant... et je ne parle pas de certains "reconstitueurs"
Voila ce que je tenais à dire, et comme je le dis et le répète, respectons les fondamentaux et le devoir de mémoire avancera....
Cordialement. J.Claude

Bonsoir Jean-Claude
Que rajouter de plus ? Je pense que nous avons fait le tour du sujet malgré quelques dérapages...

Je voudrais juste faire un petit clin d'oeil anecdotique :

Vous relatez avoir ramené certains collectionneurs et autres à de meilleurs sentiments. Cela me rappelle avoir été presque dans le même cas de figure.

J'ai relaté ma première expérience du 11 novembre dans les pages de l'Encrier. Plus tard, notre ami Pascal BOILLET a rédigé un article intitulé :"BIEN COMMEMORER". Je pense que cet article m'était en partie adressé et j'en ai pris bonne note. Cela m'a permis de corriger nombre de mes erreurs afin de bien faire.
Je ne remercierai jamais assez Pascal de cette page d'écriture que je rennomerai "mode d'emploi pour bien se comporter"...et par conséquent, de m'avoir remis dans le droit chemin.
C'est bien grâce à vous, Jean-Claude et Pascal, que le milieu de la collection peut être reconsidéré comme il se doit pour respecter au mieux la mémoire du Poilu.

Sans alimenter la polémique, il est vrai que l'arme en elle-même pose problème lors d'expositions.
Quant aux fouilleurs mercantiles, que dire de plus quand nous sommes tous unanimes envers ces salisseurs de la mémoire...

Au plaisir de lire vos nouvelles parutions.
Historiquement Vôtre

Bonjour à tous,

Merci Christophe de ce texte qui résume bien nos actions.
Maintenant continuons à travailler pour qu'enfin et sans médiatisation outrancière, le souvenir soit pérénisé dans notre pays. Souvenir de ces hommes qui avaient au coeur outre la défense de la patrie, l'entraide, la camaraderie, le soutien, éléments de valeur qui manquent tant aujourd'hui !!!
Je suis un de ceux qui ne peut supporter la médiocrité des moyens mis en place pour que les françaises et les français se joignent à nous pour qu'enfin le souvenir ne soit pas seulement une ukase....
Bien cordialement. J.Claude

Bonsoir à tous,

Mon cher Christophe, il se trouve que cet article " bien commémorer " ne t'était pas destiné précisément. Mais je persiste et signe ce que j'y ai exprimé. Cet article a eu le mérite d'afficher ma propre façon de voir la commémoration en rappelant que le respect de la mémoire et le sacrifice de la génération sous l'uniforme bleu devaient primer avant toute considération financière ou ludique.

Même si la publication de cet article ne m'a pas fait que des amis, loin s'en faut, je suis heureux qu'il ait permis d'ouvrir les yeux ou de "recentrer" la démarche de quelques personnes s'étant senties concernées.

Quant aux armes, je citerai mon expérience personnelle en soulignant que depuis 1997 sur les commémorations, lorsque je suis venu y participer en uniforme je suis venu sans arme, avec juste un bâton à la main, mon sac à dos,ma musette, mon bidon et mon quart. Oui j'ai toujours pensé que s'il avait été donné aux Poilus Français, Allemands, Britanniques et autres de revenir pour se retrouver après la guerre sur les lieux de leur calvaire, leurs armes eurent été les derniers objets qu'ils auraient amenés avec eux.
Le bâton de marche pour arpenter les anciennes tranchées où se terraient leurs terrifiants souvenirs et surtout leurs bidons et leurs quarts pour arroser la fin de tout cela auraient été les choses les plus appréciées des uns comme des autres.